Aïe ! Berio ouvre le 3ème mouvement sur un véritable coup d’éclat à l’orchestre ! Comme si on avait allumé une dizaine de radios en même temps !
Alors que les voix récitent un texte de Samuel Beckett, l’orchestre enchaîne les citations musicales du répertoire dans un exercice de collage stupéfiant : Le Sacre du Printemps, Daphnis et Chloé, La Mer…
Si tu tends l’oreille, tu reconnaîtras la mélodie du scherzo de la 2ème symphonie de Mahler en toile de fond. Elle sert de grille de construction à tout ce mouvement.
Le vacarme absurde de cette pièce est volontaire et ce collage humoristique est devenu l’une des pièces les plus connues de Berio.
Quel bricoleur de génie, ce Berio !